La formation en question...
Depuis son retour de stage, la promotion CAPA-SH option E 2005-06 de l'IUFM de Paris se pose beaucoup de questions quant à l'efficacité d'une formation telle qu'elle est proposée actuellement. Tout le monde s'accorde à dire que ce système d'alternance est plus que problématique et ce, sur plusieurs points :
1/ L'alternance en elle-même : elle est source de complications sur le terrain. Il faut arriver à convaincre les équipes de l'efficacité du système alors que nous n'en sommes pas toujours convaincus nous même. Il faut "assurer la continuité", mot d'ordre de certains inspecteurs pour qui l'AIS ne peut pas être efficace si les enseignants spécialisés ne rentabilisent pas leur temps. Il faut trouver un accord de fonctionnement avec celui qui assure l'alternance quand nous sommes à l'IUFM.
2/ La cohésion des discours : entre ce qui est dit à l'IUFM sur le "comment faire" et ce qui est exigé ou attendu sur le terrain il y a souvent un large fossé. Nous savons qu'un effort d'information est fait de la part des responsables de la formation auprès des inspections de circonscriptions. Mais beaucoup d'entre nous ont eu du mal à défendre une position qui n'était pas officialisée par un document (c'est malheureux qu'il faille toujours montrer un laisser passer mais certaines personnes n'obéissent qu'à ce genre de fonctionnement)
3/ Le terrain : la plupart des stagiaires ont du faire face à des réalités de terrain qui ne laisse pas la tranquillité d'esprit nécessaire à une premier stage en situation. Des écoles n'ayant pas de réseau complet, ou accueillant en même temps deux stagiaires CAPA-SH, un E et un G, des écoles en guerre avec le réseau ou avec l'inspection de circonscription, etc... On peut aussi se demander si nous sommes "un avantage" pour les écoles qui nous accueillent en général et pour les élèves en particulier...
4/ La durée des stages en situation : 3 semaines nous ont parues trop courtes pour se repérer dans cette nouvelle fonction, observer et évaluer les enfants, répondre aux exigences de la formation quant aux documents "officiels" à produire, articuler l'action su le terrain et le futur mémoire. Sans compter les prépas, les rencontres avec les enseignants, le réseau, etc... bref tout ce qui fait le quotidien de l'enseignant spécialisé. Nous avons tous été débordés avec en plus la sensation de ne pas faire du bon travail : un mélange de stress et de frustration.
5/ La formation : sans rentrer dans une polémique touchant les personnes, nous ne sommes pas satisfaits de la formation telle qu'elle est proposée : souvent des cours magistraux sans possibilité d'échanger autour de ce qui est enseigné, des cours qui se répètent par manque de coordination, des cours qui paraissent traiter plus en détail de la réalité du terrain sur le papier, mais qui sont souvent loin de nos préoccupations ou de nos demandes. Bref, beaucoup trop de théorie (que nous reconnaîssons comme nécessaire) et pas assez de pratique. Et sûrement, pas assez d'écoute... Plus un paradoxe : on nous parle d'adaptation, pourquoi la formation ne s'adapte-t-elle pas à son public même s'il faut pour celà passer un tant soit peu par dessus les exigeances administratives ?
6/ Le mémoire professionnel : il doit être rendu avant le 11 avril. Cette échéance nous paraît courte. Nous n'aurons jamais le recul nécessaire pour pouvoir analyser notre pratique de stage et en rendre compte de façon "professionnelle" dans ce mémoire. Mais un délais supplémentaire semble être impossible à obtenir.
Sans tomber dans un fatalisme qui nous ferait dire : "c'est politique tout ça, nous n'y pouvons rien" et sans faire une révolution qui serait sans doute mal comprise et qui finirait pas envenimer la situation, ne pourrions nous pas essayer d'améliorer tous ensemble (stagiaires, formateurs et responsables de l'AIS) cette formation afin qu'elle soit plus dynamique, plus pratique et plus réaliste ?
Peut-être pourrions nous commencer par regarder ce qui se passe hors département ? Comment fonctionne le CAPA-SH dans les autres académies ? Comment chaque rectorat a-t-il interprété les textes officiels concernant la formation ?
Si vous êtes au courant des modalités du CAPA-SH selon les académies, envoyez nous un courriel ici , il sera mis en ligne afin de faire évoluer les différents points de vue et d'engager pourquoi pas, un débat sur la formation.
Nous n'avons pas souvent l'occasion de croiser nos collègues des autres options et de discuter avec eux. Leur avis sur les modalités de leur formation intéressera surement tout le monde. A vos claviers !
Pour info, la formation CAPA-SH option E à Paris propose une alternance de 3 semaines à l'IUFM, 3 semaines sur le terrain jusqu'aux vacances de Pâques. Ensuite, nous resterons dans les écoles jusqu'à la fin de l'année scolaire. C'est pendant cette période que nous passerons le CAPA-SH (présentation de séquences et soutenance de mémoire)
1/ L'alternance en elle-même : elle est source de complications sur le terrain. Il faut arriver à convaincre les équipes de l'efficacité du système alors que nous n'en sommes pas toujours convaincus nous même. Il faut "assurer la continuité", mot d'ordre de certains inspecteurs pour qui l'AIS ne peut pas être efficace si les enseignants spécialisés ne rentabilisent pas leur temps. Il faut trouver un accord de fonctionnement avec celui qui assure l'alternance quand nous sommes à l'IUFM.
2/ La cohésion des discours : entre ce qui est dit à l'IUFM sur le "comment faire" et ce qui est exigé ou attendu sur le terrain il y a souvent un large fossé. Nous savons qu'un effort d'information est fait de la part des responsables de la formation auprès des inspections de circonscriptions. Mais beaucoup d'entre nous ont eu du mal à défendre une position qui n'était pas officialisée par un document (c'est malheureux qu'il faille toujours montrer un laisser passer mais certaines personnes n'obéissent qu'à ce genre de fonctionnement)
3/ Le terrain : la plupart des stagiaires ont du faire face à des réalités de terrain qui ne laisse pas la tranquillité d'esprit nécessaire à une premier stage en situation. Des écoles n'ayant pas de réseau complet, ou accueillant en même temps deux stagiaires CAPA-SH, un E et un G, des écoles en guerre avec le réseau ou avec l'inspection de circonscription, etc... On peut aussi se demander si nous sommes "un avantage" pour les écoles qui nous accueillent en général et pour les élèves en particulier...
4/ La durée des stages en situation : 3 semaines nous ont parues trop courtes pour se repérer dans cette nouvelle fonction, observer et évaluer les enfants, répondre aux exigences de la formation quant aux documents "officiels" à produire, articuler l'action su le terrain et le futur mémoire. Sans compter les prépas, les rencontres avec les enseignants, le réseau, etc... bref tout ce qui fait le quotidien de l'enseignant spécialisé. Nous avons tous été débordés avec en plus la sensation de ne pas faire du bon travail : un mélange de stress et de frustration.
5/ La formation : sans rentrer dans une polémique touchant les personnes, nous ne sommes pas satisfaits de la formation telle qu'elle est proposée : souvent des cours magistraux sans possibilité d'échanger autour de ce qui est enseigné, des cours qui se répètent par manque de coordination, des cours qui paraissent traiter plus en détail de la réalité du terrain sur le papier, mais qui sont souvent loin de nos préoccupations ou de nos demandes. Bref, beaucoup trop de théorie (que nous reconnaîssons comme nécessaire) et pas assez de pratique. Et sûrement, pas assez d'écoute... Plus un paradoxe : on nous parle d'adaptation, pourquoi la formation ne s'adapte-t-elle pas à son public même s'il faut pour celà passer un tant soit peu par dessus les exigeances administratives ?
6/ Le mémoire professionnel : il doit être rendu avant le 11 avril. Cette échéance nous paraît courte. Nous n'aurons jamais le recul nécessaire pour pouvoir analyser notre pratique de stage et en rendre compte de façon "professionnelle" dans ce mémoire. Mais un délais supplémentaire semble être impossible à obtenir.
Sans tomber dans un fatalisme qui nous ferait dire : "c'est politique tout ça, nous n'y pouvons rien" et sans faire une révolution qui serait sans doute mal comprise et qui finirait pas envenimer la situation, ne pourrions nous pas essayer d'améliorer tous ensemble (stagiaires, formateurs et responsables de l'AIS) cette formation afin qu'elle soit plus dynamique, plus pratique et plus réaliste ?
Peut-être pourrions nous commencer par regarder ce qui se passe hors département ? Comment fonctionne le CAPA-SH dans les autres académies ? Comment chaque rectorat a-t-il interprété les textes officiels concernant la formation ?
Si vous êtes au courant des modalités du CAPA-SH selon les académies, envoyez nous un courriel ici , il sera mis en ligne afin de faire évoluer les différents points de vue et d'engager pourquoi pas, un débat sur la formation.
Nous n'avons pas souvent l'occasion de croiser nos collègues des autres options et de discuter avec eux. Leur avis sur les modalités de leur formation intéressera surement tout le monde. A vos claviers !
Pour info, la formation CAPA-SH option E à Paris propose une alternance de 3 semaines à l'IUFM, 3 semaines sur le terrain jusqu'aux vacances de Pâques. Ensuite, nous resterons dans les écoles jusqu'à la fin de l'année scolaire. C'est pendant cette période que nous passerons le CAPA-SH (présentation de séquences et soutenance de mémoire)